OutSystems et KPMG dévoilent les résultats d’une nouvelle étude sur l’IA et le futur du développement logiciel
À mesure que l’intelligence artificielle (IA) gagnent du terrain, les responsables informatiques explorent de nouveaux cas d’utilisation de la technologie tout au long du cycle de vie du développement logiciel (SDLC). C’est ce que révèle une enquête dévoilée aujourd’hui et intitulée « AI in software development: Exploring opportunities and uncertainties ». Cette étude a été réalisée conjointement par OutSystems, leader mondial qui transforme la façon dont les entreprises innovent grâce aux logiciels, et KPMG, un réseau multinational de services professionnels.
L’étude a été menée auprès de 555 responsables informatiques du secteur du logiciel à travers le monde, issus de divers secteurs tels que les cabinets de conseil en informatique, l’industrie manufacturière, les services bancaires, financiers et l’assurance. 84% des répondants ont indiqué que leurs sociétés ont commencé à intégrer les technologies de l’IA dans leurs cycles de vie du développement logiciel entre six mois et cinq ans auparavant, les premiers adopteurs étant principalement des entreprises de services informatiques. À travers les régions, l’EMEA et l’Amérique du Nord restent à peu près au même niveau, tandis que la région APAC rattrape progressivement son retard.
D’après ce rapport, les tests, l’assurance qualité et la détection des vulnérabilités de sécurité sont les principaux domaines dans le développement logiciel où l’IA est le plus largement adoptée. Cependant, l’IA générative (GenAI) est prête à révolutionner l’industrie en optimisant ces processus et en offrant des capacités sans précédent.
75% des responsables informatiques estiment que la mise en œuvre de l’IA et de l’automatisation vont diminuer de moitié le temps de développement
Les pionniers de l’IA envisagent d’élargir son utilisation à d’autres phases du cycle de développement logiciel (SDLC) – telles que la conception des interfaces utilisateur, la génération de code, l’optimisation des DevOps ou encore la maintenance des applications. La quasi-totalité des répondants prévoit d’accroître leurs investissements dans la gestion du SDLC augmentée par l’IA au cours des deux prochaines années. Cela témoigne du rôle central que l’IA est appelée à jouer dans l’innovation ainsi que son avantage concurrentiel dans l’industrie logicielle.
“L’IA redéfinit l’impossible”, déclare Paulo Rosado, CEO et fondateur d’OutSystems. “Ma plus grande priorité est d’aider les équipes à réduire la durée des projets de modernisation des systèmes hérités, qui prenaient autrefois plusieurs années, à une réalisation en seulement quelques mois. Les récentes avancées de l’IA nous offrent désormais la possibilité de réduire ces délais de développement à des projets encore plus courts et plus rapides. Grâce à l’IA, des transformations autrefois jugées impossibles deviennent non seulement réalisables, mais aussi plus simples, moins coûteuses et plus rapides à mettre en œuvre.”
71 % des répondants prévoient d’intégrer l’IA dans les processus de développement d’applications et de gestion du cycle de développement logiciel (SDLC)
“En ce moment, le rôle du développeur passe de celui de rédacteur de code à celui de relecteur de code”, ajoute Rodrigo Coutinho, co-fondateur et AI Project Manager chez OutSystems. “Les modèles de langage avancés (LLMs) sont très utiles, mais ils ne sont pas exempts d’erreurs. Cependant, à mesure que ces modèles s’améliorent et que la fiabilité du code généré augmente, le rôle du développeur évoluera pour se rapprocher davantage d’un orchestrateur et de testeur des résultats produits par l’IA.”
Bien qu’il s’agisse d’une technologie naissante, le rapport montre une nette hausse de la confiance dans la qualité du code généré par l’IA. En effet, la moitié des responsables sondés estiment que l’intégration de l’IA a non seulement amélioré la qualité des logiciels, mais aussi optimisé la prise de décision et renforcé l’efficacité des tests et de l’assurance qualité.
Cependant, la confiance est également accompagnée d’une conscience des risques liés à la dette technique – tels que le code abandonné, les confabulations, le manque de contexte pour les besoins de codage spécifiques à chaque organisation, ou encore les préoccupations concernant l’évolutivité. Avec une stratégie intégrée d’IA au sein des processus SDLC, 56 % des répondants ont constaté (ou s’attendent à constater) une meilleure qualité des applications, avec moins de bugs et des performances améliorées.
Les inquiétudes liées à la confidentialité des données et à la sécurité demeurent les principaux freins à une adoption plus large
L’opportunité offerte par l’IA est immense, mais son adoption dans d’autres aspects du cycle de développement logiciel (SDLC), au-delà des tests et de la détection des vulnérabilités, fait encore face à plusieurs obstacles. Les principales préoccupations sont la confidentialité des données et la sécurité, citées par 56 % des répondants, suivies des défis liés à la réglementation et à la conformité, (42 %). Par ailleurs, 38 % des dirigeants soulignent les difficultés d’intégration de l’IA générative dans les workflows existants comme le principal frein à son adoption.
“Il y a beaucoup de spéculations sur ce qui changera avec l’avènement de l’IA générative”, déclare Michael Harper, Managing Director chez KPMG U.S. “Bien qu’il y aura des défis, ceux qui mettront en place des initiatives de gestion du changement efficaces parviendront à requalifier et à améliorer les compétences de leurs équipes, permettant ainsi à l’IA et aux emplois d’évoluer ensemble.”
Un tiers des répondants ont indiqué qu’ils avaient un backlog de 150 à 800 cas d’utilisation pour l’IA générative
La majorité des répondants est d’accord : la rapidité et l’expansion de l’IA – en particulier de l’IA générative – stimulent une hausse des investissements.
Cependant, les risques liés à la fiabilité du code généré par l’IA persistent, bien qu’ils puissent être atténués par des méthodes existantes telles que les tests d’acceptation utilisateur, les tests unitaires ou encore les tests de régression. “Il incombe au développeur utilisant l’IA de garantir la qualité des livrables, mais cette tâche devient considérablement plus efficace grâce à l’IA”, ajoute Rodrigo Coutinho. “L’IA s’avère être un partenaire précieux pour générer des tests à partir de données synthétiques.”
Parmi les autres préoccupations fréquemment évoquées, on trouve la disponibilité limitée de personnel qualifié ainsi que les difficultés d’intégration de l’IA générative dans les systèmes et workflows technologiques existants. Les inquiétudes concernant les pertes d’emplois sont également élevées, 89 % des répondants affirmant que certains postes seront supprimés par l’IA. Cette tendance reflète un phénomène plus large observé dans l’industrie ces dernières années. Cependant, à long terme, cette technologie pourrait créer davantage d’emplois qu’elle n’en supprime, donnant ainsi naissance à un nouveau type de développeur, doté de compétences spécialisées en IA.
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